Washington, Pékin, Moscou, Londres et Paris s’engagent contre la dissémination nucléaire

Avant la 10e conférence d’examen du Traité sur la non-prolifération (TNP), prévue cette année, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU ont réaffirmé, lundi, leur engagement pour « prévenir la poursuite de la dissémination » de l’arme suprême, affirmant qu’une guerre nucléaire ne pouvait être gagnée.

Les cinq pays membres du Conseil de sécurité (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France) se sont engagés, lundi 3 janvier, à « prévenir la poursuite de la dissémination » des armes nucléaires.

Ces pays sont aussi les cinq États juridiquement reconnus comme « dotés de l’arme nucléaire » par le Traité sur la non-prolifération (TNP). Trois autres pays détenteurs de la bombe atomique – Inde, Pakistan et Israël – ont toujours refusé de signer le TNP, pourtant respecté par 191 États. La Corée du Nord, quant à elle, a dénoncé ce traité.

En pleines négociations avec l’Iran, soupçonné de vouloir se doter de la bombe atomique, ces cinq puissances nucléaires soulignent leur « volonté de travailler avec tous les États pour mettre en place un environnement de sécurité permettant d’accomplir davantage de progrès en matière de désarmement, avec pour objectif ultime un monde exempt d’armes nucléaires », précise la présidence française, qui coordonne les travaux de ces pays depuis deux ans.

Cette déclaration est publiée avant la tenue, prévue cette année sous l’égide de l’ONU, de la 10e Conférence d’examen des parties au TNP.

Renforcer les mesures nationales contre l’utilisation militaire du nucléaire
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« Nous affirmons qu’une guerre nucléaire ne peut être gagnée et ne doit jamais être menée », affirment les cinq pays signataires. « Compte tenu des conséquences de grande ampleur qu’aurait l’emploi des armes nucléaires, nous affirmons également que celles-ci, tant qu’elles existent, doivent servir à des fins défensives, de dissuasion et de prévention de la guerre », ajoutent-ils.

« Chacun d’entre nous entend maintenir et renforcer encore ses mesures nationales destinées à empêcher l’utilisation non autorisée ou non intentionnelle d’armes nucléaires », poursuit le texte.

Les Occidentaux soupçonnent l’Iran de chercher à développer, en utilisant la technologie de ses lanceurs de satellites, des lanceurs balistiques à longue portée capables d’emporter des charges conventionnelles ou nucléaires.

Des négociations ont repris en décembre à Vienne pour relancer l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, devenu moribond après le retrait des États-Unis en 2018.

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